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L'ENDURANCE de Sir Ernest Shackleton

Sir Ernest Shackleton et l'Odyssée de La Goélette l'Endurance

Quand Sir Ernest Shackleton s'embarque pour la première fois, il n'a que 16 ans, mais doué d'un sens maritime hors norme, il est promu capitaine à 24 ans déjà.
En 1907 il se rend en antarctique comme chef de l'expédition Nimrod et en janvier 1909, il établit alors un record en atteignant la latitude de 88°23'S, à moins de 160 km du pôle Sud. Cet exploit lui vaut d'être anobli par le roi Édouard VII à son retour.
Il profite alors de sa forte et nouvelle notoriété pour réunir une somme considérable et préparer un nouveau projet d'exploration qu'il nomme Imperial Trans-Antarctic Expedition.

Deux navires seront utilisés :
 L'Endurance transportera l'équipe principale pour débarquer en baie de Vahsel dans la mer de Weddell.
L'Aurora, le second navire, amènera une autre équipe au détroit de McMurdo, de l'autre côté du continent en mer de Ross. Cette équipe devra établir des dépôts d'approvisionnement.
L’Endurance n'est pas un nom donné par hasard, il provient de la devise familiale de Shackleton : « Par l'endurance nous vaincrons ».

Un navire conçu pour la chasse à l'ours d'une solidité à toute épreuve
Lancé le 17 décembre 1912 en Norvège, L'Endurance est initialement baptisé Polaris. Il fut construit au départ pour assurer des croisières commerciales en région polaire avec la thématique "Chasse à l'ours polaire".
Prévue pour la navigation dans le pack des glaces, L'Endurance avait été construit le plus solidement possible. Le charpentier Ole Aanderud Larsen l'assembla entièrement en chêne, choisissant pour les parties critiques des arbres en fonction de leurs formes afin de les faire correspondre aux pièces de la charpente et en optimiser la résistance !

Une étrave de 1,30 m d'épaisseur
L'étrave était la pièce maîtresse pour faire route dans la glace de la banquise. Pour cette raison, elle avait été taillée dans 3 solides pièces de chêne et possédait une section de 1,30 m d'épaisseur !
Les planches des bordés de la coque, cintrés à la vapeur, avaient plus de 50 cm d'épaisseur à la flottaison.
Il disposait également d'une machine vapeur de 350 CV lui autorisant une vitesse de 10 noeuds (18 km/h).

Un recrutement hétéroclite
L'annonce publiée stipulait : "Recherche hommes pour voyage périlleux. Bas salaire. Froid glacial. Longs mois de totale obscurité. Danger permanent. Retour non garanti. Honneur et reconnaissance en cas de succès."
Près de 5000 volontaires se présentent aux entretiens d'engagement au cours desquels Sir Ernest s'intéresse bien plus aux caractères ou aux qualités humaines qu'aux compétences techniques. L'expédition comptait ainsi plusieurs bons chanteurs, musiciens, cuisiniers, dont la présence visait à limiter les effets sur le moral du long hiver austral…

L'appareillage est prévu pour le mois d'août 1914 alors qu'éclate la Première Guerre mondiale ! C'est ainsi que Shackleton et ses hommes d'équipage s'éloignèrent de l'Europe bientôt à feu et à sang pour se jeter droit sur un tout autre danger, les glaces polaires.

Prisonniers des glaces !
L’Endurance arrive en mer de Weddell le 5 décembre. Le pack se révèle important, ralentissant la progression du navire et les conditions météorologiques se détériorent jusqu'à ce que le 19 janvier 1915, l’Endurance soit bloqué dans la glace.
Le bateau dérive lentement vers le nord au cours des mois suivants, toujours sans possibilité de naviguer. En septembre, la rupture des morceaux de glace et leurs mouvements provoquent de fortes pressions sur le navire et en octobre l'eau commence à s'infiltrer dans la coque. Après quelques jours, décision est prise d'abandonner le bateau et les hommes transfèrent alors les provisions et équipements sur la glace. Le 21 novembre 1915, l'Endurance totalement broyé est aspiré par le fond.

Des baleinières qui leur sauvèrent la vie
Pendant près de deux mois Shackleton et son équipe campent sur la banquise, espérant qu'elle dérive vers l'île Paulet, à 400 km au nord. Mais la dérive les en éloigne et Shackleton décide de monter un autre camp sur cette banquise mouvante. Il espère dériver vers les eaux libres pour mettre les canots à la mer.

Trois chaloupes sur l'océan Austral
Le 9 avril, la banquise se brise. Shackleton ordonne alors à l'équipage de mettre les canots à la mer et de naviguer vers la terre la plus proche. Les trois chaloupes, non pontées d'une longueur de 7 mètres, prennent la mer en convoi. La température extérieure ne dépasse jamais les -20 degrés au plus chaud.

A l'abri sur l'Ile de l'Eléphant
Après cinq jours et cinq nuits à affronter les éléments sur une mer agitée et glaciale, 22 hommes épuisés débarquent sur l'île de l'Éléphant, roche inhospitalière, escarpée et couverte de glaces.
Ils sont désormais à l'abri, mais très loin des routes maritimes, rendant infime tout espoir de secours.

Très vite Shackleton réalise qu'il lui faudra aller chercher les secours sur l'Île de Géorgie du Sud, situées à 1500 km au nord. Il conçoit une expédition en utilisant une chaloupe modifiée par le charpentier avec l'ajout d'un pont et d'un gréement de fortune, la rehausse des bordés et l'apport d'une tonne de lest en graviers.

L'incroyable traversée de la chaloupe James Caird
L'équipage du James Caird, un canot de 22 pieds (6,7 m) comptait, en plus de Sir Ernest, le capitaine Worsley, , le second Crean, et le charpentier Mc Nish ainsi que deux marins.
Le 26 avril 1916, le James Caird quitte la grève emportant 30 jours de vivres avec lui pour affronter les eaux à la météo la plus dure du monde, à la merci des vents et du courant, en danger constant de chavirer.

L'équipage s'organise par quarts de 4 heures, dont un passé à casser la glace qui se forme au fond du bateau et sur les bordés. Les eaux dans le Passage de Drake qu'emprunte alors le James Caird sont parmi les plus inhospitalières des océans. Mais le petit canot résiste 4 jours et 4 nuits de froid et d'humidité.
Grâce aux compétences exceptionnelles de Worsley pour la navigation, les côtes de la Géorgie du Sud sont alors en vue, mais une tempête fait rage et les empêche d'accoster. L'équipage, épuisé, assoiffé, affamé, est obligé de se tenir à distance des côtes où il risquerait de se fracasser.
Le jour suivant, ils peuvent enfin accoster dans la baie du roi Haakon, malheureusement déserte. Après neuf jours de récupération, trois hommes sont encore très affaiblis et il est impossible de risquer de se rendre par la mer sur la côte septentrionale abritée de l'île où sont basées les stations baleinières. Shackleton décide alors de tenter la traversée de l'île par l'intérieur. Laissant les trois hommes plus faibles, sur place, Shackleton, Worsley et Crean font suivre leur épopée nautique d'une traversée de l'île nécessitant l'escalade de sommets montagneux et la traversée de plusieurs glaciers.
L'équipe épuisée parcourt 40 km en 36 heures sans autre équipement d'escalade que des clous fichés dans les chaussures et l'herminette du charpentier en guise de piolet et atteignent la station baleinière de Stromness où ils sont recueillis et soignés.

 

©     Pierre Carrard - Technic-Hobby-Lausanne
https://www.bateaux.com/article/29850


 

L'ENDURANCE de Sir Ernest Shackleton

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SKU : OCCRE 12008
267,00 CHFPrix
En rupture de stock
    • Quille, membrures et sections de ponts en bois prédécoupés.
    • Coque avec 2 rangées de lattes de bordage.
    • Plaques en métal de protection contre les débris de banquise flottants.
    • Accessoires de coque et de pont en métal, noyer, buis et hêtre.
    • Mâts, vergues, poulies et cordages.
    • Nombreuses pièces décoratives pour l'aménagement du pont.
    • Jeu de voiles cousues.
    • Des plans clairs avec des instructions détaillées et de nombreuses photos facilitent la construction.
  • - Échelle: 1/75
    - Longueur: 676 mm
    - Largeur: 195 mm
    - Hauteur: 504 mm

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